- Les USA-

Francois Breant et Pascal Arroyo

1971-1972

Presqu’un an d’errance à New York, los Angeles et San Francisco avec mon ami Pascal Arroyo.

Francois breant et Pascal Arroyo aux USA 1971-1972

Voyage initiatique au pays des hippies, du LSD et de l’amour libre (sous des couvertures mexicaines pendant les concerts de Santana). « Hair » mais en vrai !

Francois Breant et Pascal Arroyo aux USAFrancois Breant et Pascal Arroyo aux USA

Après avoir livré une voiture à Los Angeles, nous échouâmes tout l’hiver au bord de la baie de San Francisco. A Mill Valley et à Sausalito où la crème des groupes de l’époque vivait.

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Tous les soirs, on se retrouvait au « Trident », le restaurant hip de l’époque aux tables de Blood, Sweat and Tears, Country Joe and the Fish, the holding Company, Grateful Dead, Carlos Santana, Creedence Clearwater Revival etc…Compliqué de vivre la vie des hippy stars quand on est sans un sou et sans véhicule…Nous développâmes certaines techniques d’ impostures pour pallier à cet inconvénient. Auto-stop, grivelerie, squatt etc…

 Le Trident

Menu du restaurant "le Trident"

Nous nous incrustâmes honteusement chez des musiciens de légende. Merci et pardon à vous Jim Fielder et Fred Lipsius ( bassiste et saxophoniste de Blood Sweat and Tears ) pour vos frigos dévastés et notre linge sale.

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Jim Fielder’s house... « outta sight »…

Un ami nous prêta pour deux mois son house-boat au « Gate 5 » de Sausalito. Ce village de houseboats bricolés était squattés par une faune de cool hippies et de sombres junkies au moins aussi échoués que leur bateau. « far out, man… »

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Alice Ochs, la veuve du légendaire Phil Ochs nous logea quelque temps. Elle fit ces portraits pendant nos séances de travail et d’impro avec Fred Lipsius.

Francois Breant et Pascal Arroyo avec Fred Lipsius

Pendant ce temps nous multipliions les contacts avec l’industrie du disque. Nous avions pour cela les enregistrements réalisés en France avec Albert Marcœur et Patrice Tison. Mais en leur absence, sans possibilité de faire jouer le groupe en direct, aucun producteur ne nous signa.

Malgré nos prestigieuses relations et les pitoyables stratégies arrivistes développées pour réussir aux Etats Unis, nous dûmes nous rendre à l’évidence que le nouveau monde n’était pas prêt à faire de nous des stars. Nous rentrâmes donc à Paris où Guy Lux, Sheila et C. Jérôme, la crème de la musique française de l’époque nous sortirent brutalement de notre rêve californien.